Si vous pensiez que l’industrie automobile en Europe était la seule en crise, rassurez-vous, l’herbe n’est pas forcément plus verte de l’autre côté de l’Atlantique. Dans un nouvel élan de protectionnisme, et sous couvert de lutte contre l’immigration et le trafic de stupéfiants, le président Donald Trump a annoncé le mardi 4 mars 2025 la mise en place de 25 % de droits de douane à l’importation sur tous les produits du Canada et du Mexique.
Cependant, coup de théâtre, après avoir rencontré Stellantis, Ford et General Motors, le secteur automobile profitera finalement d’une « exemption d’un mois », a annoncé le mercredi 5 mars la Porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. Mais après ce répit de courte-durée, que se passera-t-il pour les constructeurs ?
Donald Trump, le roi du chantage
Selon le président américain, le plan se déroule comme sur des roulettes : « J’ai parlé aujourd’hui aux trois grands constructeurs, les meilleurs, et ils sont très enthousiastes. En fait, de nombreux constructeurs automobiles ont déjà annoncé qu’ils allaient construire d’énormes usines automobiles en Amérique. Honda vient d’annoncer la construction d’une nouvelle usine dans l’Indiana, l’une des plus grandes au monde. » Quoi de mieux pour relancer l’économie du pays que de procéder à du chantage ?

Évidemment, les marques ne veulent pas subir de plein fouet ces droits de douane. Alors, elles doivent repenser leur lieu de production et élargir leur terrain d’activité aux États-Unis. Sans ça, une telle politique ferait grimper en flèche le prix de l’automobile sur le marché local, jusqu’à 12 000 dollars de plus pour les voitures électriques, selon les analystes de l’Anderson Economic Group.
Tesla ne serait pas épargné
Dans cette guerre commerciale, Donald Trump ne fait pas de cadeaux, même à son ami Elon Musk. Eh oui, Tesla aussi serait concerné par ces nouveaux droits de douane, car ses véhicules ne sont pas 100 % made in USA. Comme le souligne le média Electrek, rapportant un document de l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière (NHTSA), le constructeur américain importe du Mexique entre 20 et 25 % des pièces nécessaires à la fabrication de ses modèles (aux États-Unis).

La provenance du reste des pièces est mélangée entre les États-Unis et le Canada. Il y a donc encore plus d’éléments sourcés hors du territoire américain. À moins d’une faveur, Tesla ne sera pas épargné.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

Toute l'actu tech en un clin d'œil
Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez la communauté Numerama sur WhatsApp !