Luca de Meo, le patron du groupe Renault, vient d’annoncer son départ. Un coup dur pour le groupe français et les marques qu’il avait remises sur les rails.

C’est un véritable coup de tonnerre qui frappe le secteur automobile en ce dimanche 15 juin. Luca de Meo, l’actuel patron du groupe Renault, vient d’annoncer par un communiqué de presse qu’il quittait son poste. En 5 ans, il a fait un travail remarquable pour sauver et relancer Renault avec un certain brio, mais il y a comme un goût d’inachevé avec l’annonce de son départ.

Alors que les équipes Renault étaient soulagées qu’il ne soit pas nommé comme remplaçant de Carlos Tavares chez Stellantis, le soulagement a finalement été de courte durée. Moins de trois semaines après, il quitte le groupe pour un tout autre secteur d’activité. Il prendrait la direction du groupe de luxe Kering selon un article du Figaro.

L’homme providentiel de Renault part déjà

Luca de Meo est arrivé à la direction du groupe Renault en juillet 2020, alors que l’entreprise était au bord du gouffre. En moins de 5 ans, il a réussi à redresser la barre et à redorer l’image des marques. Son plan « Renaulution » a même dépassé les objectifs fixés en moins de 4 ans.

Renault Scénic (voiture de l'année) avec Luca de Meo // Source : Raphaelle Baut pour Numerama
Luca de Meo tout sourire pour le titre de voiture de l’année de Scenic // Source : Raphaelle Baut pour Numerama

Alors que le groupe entamait la seconde phase de sa transformation, l’annonce du départ de son charismatique PDG souffle comme un froid polaire. Qui va pouvoir lui succéder alors que le marché automobile européen est en pleine crise ? Il est un peu tôt pour spéculer sur un éventuel successeur en interne ou en externe. Néanmoins, Jean-Dominique Senard (président du conseil d’administration) va devoir s’atteler à trouver une nouvelle perle rare pour continuer le travail déjà entamé. Renault avait constitué une bonne équipe dirigeante autour de Luca de Meo, restera-t-elle ainsi après son départ ?

La voiture électrique française perd gros

Il ne faut pas enterrer trop vite le groupe Renault et la bonne dynamique qui a été mise en place, notamment en matière de voitures électriques. Cependant, ce départ au 15 juillet risque probablement de marquer un tournant.

Luca de Meo est celui qui a validé le grain de folie nécessaire à Renault pour lancer R5, R4 et d’ici quelques mois le renouveau de la Twingo. Il ne sera même plus là pour assister à ce lancement assez marquant pour la marque, puisque Twingo est le symbole d’un développement aussi rapide que les voitures chinoises (en 2 ans) grâce aussi à la branche Ampère, qu’il a créée pour mettre un coup de collier sur le développement logiciel des voitures du groupe.

Luca de Meo avec la future Renault Twingo // Source : capture d'écran
Luca de Meo avec la future Renault Twingo // Source : capture d’écran

Ce départ inattendu surprend, il déçoit un peu aussi. Luca de Meo a réalisé en 5 ans un redressement assez spectaculaire de l’entreprise, et l’on fondait beaucoup d’espoir qu’il poursuive sa mission avec le même succès pour encore 3 ans au moins. Il s’est aussi battu pour sauver l’automobile à l’échelle européenne.

Tous les regards sont désormais tournés vers le constructeur français avec une pointe d’inquiétude quant à l’avenir des différentes marques et projets initiés sous l’ère De Meo. Il n’y aura définitivement pas de saison 2 à la série documentaire anatomie d’un comeback, à moins que son successeur nous réserve une surprise de taille.

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