Uber est plus que jamais sur le point de reprendre ses tests de conduite autonome sur la voie publique. Neuf mois après l’accident de circulation qui a coûté la vie à une passante, l’entreprise américaine a obtenu le feu vert des autorités de Pennsylvanie le 18 décembre 2018 pour remettre sur la route des véhicules capables de se déplacer sans assistance humaine, tout en respectant le code de la route.
Le leader des VTC avait déjà relancé ses activités dans ce domaine dès cet été, mais en « mode manuel ». Cela voulait dire que la conduite autonome était inopérante lors de ces tests. Cela étant, ces trajets réalisés par des humains n’étaient pas dépourvus d’intérêt : ils ont permis d’exercer les algorithmes d’Uber dans différentes situations et de nourrir les simulateurs de circulation.
Exigences de conduite revues à la hausse
La collision mortelle survenue fin mars avait mis en lumière les insuffisances d’Uber. Le véhicule n’avait pas compris qu’il y avait une passante et il est apparu que l’opératrice, qui se trouvait au volant et dont la mission était de reprendre la main à tout moment si un problème surgissait, était distraite par autre chose, puisqu’elle regardait une émission de télévision sur son smartphone.
Depuis, Uber a passé en revue ses procédures de test pour les rendre plus fiables — par exemple, la conduite manuelle mobilise désormais deux opérateurs au lieu d’un seul, avec un entrainement plus poussé et une répartition précise des tâches. La firme a dû aussi améliorer son système de bord et ses outils de détection, même si aucune annonce particulière n’a eu lieu en ce sens.
Hormis le redémarrage de la conduite autonome en Pennsylvanie, Uber cherche aussi à reprendre ses activités à San Francisco et à Toronto.
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