Pour tester leurs technologies de conduite autonome, des chercheurs de l’université de Stanford se sont amusés à faire rouler leurs voitures sur un circuit de course automobile, apprend-on dans un article publié le 27 mars 2019. Il s’agit d’une Volkswagen GTI et une Audi TTS.
Le but de la manœuvre est de tester l’efficacité de leur intelligence artificielle dans des conditions extrêmes, en l’occurence une piste avec peu d’adhérence à avaler le plus vite possible. « Notre travail est motivé par la sécurité, et nous voulons que les voitures autonomes fonctionnent dans plusieurs scénarios, d’une conduite normale sur un asphalte avec des frottements à une conduite plus rapide sur glace et sur neige, donc sans frottement », explique Nathan Spielberg, étudiant diplômé en ingénierie mécanique.
Un réseau neuronal
Les chercheurs se sont amusés à comparer deux méthodes de conduite autonome : la première, basée sur la physique grâce à des données préenregistrées sur la course, et la deuxième, alimentée par un réseau neuronal et du machine learning. Dans les faits, les deux technologies ont livré les mêmes performances alors que le réseau neuronal n’avait aucune information sur l’adhérence de la route. « Dans nos simulations, le réseau neuronal a battu le système basé sur la physique, que ce soit dans des scénarios à faible ou forte adhérence. Il a plutôt bien fonctionné dans des scénarios qui mixaient les deux conditions », précise l’étude.
Si les chercheurs espèrent que leur intelligence devienne aussi « douée que les plus grands pilotes, sinon meilleure », ils ne sont pas certains des résultats en-dehors de leurs propres expérimentations. En réalité, ils espèrent pouvoir profiter du travail des autres. « Avec autant de voitures autonomes sur la route et en développement, il y a une abondance de donnes générées pour une multitude de scénarios. Nous voulions concevoir un réseau neuronal car il doit y avoir un moyen de profiter de ces données. Si nous pouvons développer des voitures qui ont mille fois plus d’interactions que les nôtres, nous pourrons alors les rendre plus sécurisées », conclut Nathan Spielberg.
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