À Paris, les trottinettes électriques en libre service ont déjà conquis les rues avec pas moins de neuf services différents. Les plus grandes villes de France (Bordeaux, Marseille, Lyon) ont déjà succombé au free-floating, mais certaines résistent à l’envahisseur. C’était le cas de Nantes jusqu’au dimanche 31 mars. Ce jour-là, beaucoup d’habitants ont remarqué la présence de trottinettes Wind dans leur ville. Et la nouvelle n’a pas fait plaisir à la ville.
La métropole a en effet annoncée dans un communiqué de presse que « toutes les trottinettes ont été récupérées et stockées à titre conservatoire », ce 2 avril 2019. On ne trouve donc plus une seule Wind dans les rues, quelques jours seulement après leur lancement. La mairie a expliqué les raisons de cette intervention : « Ce déploiement s’est fait sans sollicitation de la Mairie ou de Nantes Métropole, ni d’échange préalable avec elles. il n’est donc pas autorisé. » Interrogé par nos soins, la société Wind n’a pas encore fait de commentaire à propos de la situation.
https://twitter.com/SimonRobic/status/1112302806692753408
Ce n’est pas la première fois que Nantes se retrouve dans ce genre de situation. En octobre 2018, la société Pony Bikes avait essayé d’y installer ses vélos en libre service sans prévenir qui que ce soit. Les services municipaux avaient alors demandé leur retrait sans tarder. L’adjoint au maire, Thomas Quéro, a ensuite déclaré à Presse Océan que la ville « ne souhaite pas que ça (le free-floating) se fasse n’importe comment. »
Des problèmes de lois
Le problème actuel est qu’il n’existe pas de texte permettant aux villes de gérer efficacement les véhicules en libre service. Le projet de loi « Mobilités » comporte un article allant dans ce sens : il est en cours de débat au Parlement. Sa promulgation peut donc prendre un certain temps, et certaines métropoles ont décidé d’agir sans l’attendre. La mairie de Paris compte notamment taxer les sociétés de free-floating en fonction du nombre d’engins qu’elles déploient dans la capitale. À défaut d’éviter l’encombrement dans les rues, la mesure devrait apporter beaucoup d’argent à la ville.
À Nantes par contre, les véhicules en libre-service ne seront pas pour tout de suite. La déclaration transmise dans le communiqué de presse est claire : « La ville de Nantes et Nantes Métropole maintiennent leur volonté de réguler ces déploiements et d’interdire ces occupations illégales de l’espace public dans l’attente du vote de la loi. » Les nantais avides de free-floating devront donc prendre leur mal en patience.
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