La ville de Phoenix, en Arizona, est devenue le théâtre de l’innovation automobile pour Google. Les édiles de la cité ont en effet accepté de longue date que Google s’y installe pour faire ses tests de véhicules autonomes, opérés par sa division Waymo. Des habitants sélectionnés ont ainsi accès à une application à la Uber leur permettant de réserver des voitures autonomes expérimentales. Jusqu’ici, tous les véhicules Waymo arrivaient avec un chauffeur qui supervisait les opérations. En octobre 2019, cela va changer : les voitures seront désormais entièrement autonomes (pour 400 personnes sur les 1 000 impliquées dans le programme de taxi Waymo One).
Des conditions de conduite précises
Dans un mail adressé aux utilisateurs par Waymo et publié sur Reddit, l’entreprise affirme que, de manière aléatoire, un véhicule complètement autonome pourra être attribué à une course. Si c’est le cas, un manuel d’utilisation simple sera envoyé au testeur pour qu’il sache ce qu’il peut attendre d’une telle course. Le principe est simple : la voiture arrivera vide et ne sera pas supervisée à distance par des opérateurs. Nous sommes donc dans une configuration parfaitement autonome. Après quoi le mail précise que « l’utilisateur pourra profiter entièrement seul de la voiture ».
Comment est-ce possible, alors que la majorité des véhicules commerciaux n’atteint même pas une autonomie de niveau 3 ? Il faut savoir que Google travaille sur des prototypes depuis longtemps et que son expérience à Phoenix lui permet de maîtriser la ville… et ses conditions de circulation. C’est toute la différence entre une voiture autonome capable de rouler seule « sur certaines routes » et une voiture entièrement autonome sur toutes les routes.
Un commentateur sur Reddit rappelle par exemple que Google a enregistré désormais énormément de situations de conduite locales, connaît l’intensité du trafic, la durée du trajet, la distance, le point de départ et le point d’arrivée. Avec ces informations, il peut alors décider s’il envoie un véhicule autonome avec un chauffeur en supervision ou un véhicule entièrement autonome. Dans son mail, l’entreprise affirme qu’elle ne prend pas de risque côté sécurité et on l’imagine mal, dès lors, faire des tests trop ambitieux.
Le programme semble être plus une validation psychologique pour les passagers qui seront à bord d’une véritable voiture sans pilote qu’une étape franchie dans la conduite autonome : les voitures impliquées conduiront seules sur des trajets probablement connus sur le bout des roues.
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