« L’ID. Buzz sera notre premier véhicule avec une conduite autonome de niveau 4 », a expliqué Alex Hitzinger, à la tête de la division VW Autonomy chez Volkswagen, dans les colonnes d’Electrek le 10 janvier. La firme allemande a choisi son van au design old school pour développer la mobilité de demain, ce qui peut faire office de paradoxe.
« Il possède un excellent design pour transporter les gens, et nous aurons une version cargo qui pourra être utilisée pour les derniers mètres d’une livraison », justifie l’intéressé. En bref, avec sa forme capable d’accueillir plusieurs personnes, le ID. Buzz est taillé pour de la conduite autonome d’abord pensée pour un usage commercial. On comprend pourquoi : à court terme, la technologie est trop coûteuse pour y échapper.
Déjà un projet avec des ID. Buzz autonomes à Doha
La conduite autonome de niveau 4 correspond à une très haute automatisation. Elle ne nécessite plus aucune intervention humaine au sein de zones spécifiques, sauf dans certaines circonstances extrêmes. Le conducteur peut commencer à vaquer à d’autres occupations à bord, mais doit rester vigilant en cas de problème.
Les premiers ID. Buzz autonomes pourraient rouler à Doha fin 2022, à l’occasion de la Coupe du monde de football au Qatar. C’est en tout cas l’objet du Project Qatar Mobility présenté dans un communiqué de presse le 14 décembre dernier. Le but est de mettre en place un moyen de transport à la pointe, articulé autour de 35 ID. Buzz autonomes opérant dans la région de West Bay. Les premiers tests sont prévus pour cette année, sachant qu’il est nécessaire de définir un cadre légal et de développer les infrastructures au sein de la ville.
Volkswagen n’entend pas se contenter de véhicules à usage commercial, même s’ils permettront de rentabiliser les investissements (Alex Hitzinger estime à 100 00 dollars le coût d’un dispositif permettant la conduite autonome, une facture qui ne fera que baisser dans les années à venir). Ainsi, des voitures finiront par être vendues à des particuliers — quand la législation l’autorisera et quand les technologies seront suffisamment poussées. Aujourd’hui, le problème de l’autonomie se pose pour les véhicules électriques, la conduite autonome tirant beaucoup sur la batterie.
« Il y aura des étapes à franchir en termes d’efficience (…). Et, dans quelques années, je sais que la consommation [pour la conduite autonome] ne sera plus un gros problème pour l’autonomie », indique Alex Hitzinger à ce sujet. En bref, il y a encore quelques obstacles majeurs à contourner.
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