« Il n’y a pas ‘d’accélérations imprévues’ dans les véhicules de Tesla », s’est défendu le constructeur américain avec force dans un communiqué du 20 janvier 2020. L’entreprise a été contrainte de répondre après qu’une pétition a commencé à prendre de l’ampleur à la mi-janvier. Elle est adressée à la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) américaine et demande l’examen des 500 000 véhicules Tesla mis sur le marché.
L’agence fédérale américaine des États-Unis chargée de la sécurité routière a dit qu’elle allait « s’intéresser avec attention à ces informations et ces données », dans un communiqué obtenu par The Verge.
« Cette pétition est complètement fausse », s’est indigné Tesla dans son communiqué officiel, et assène qu’elle a été lancée par un « vendeur à découvert » d’actions de Tesla, c’est-à-dire une entreprise ou un particulier qui vend des titres qu’elle a empruntés et ne possède pas encore, pour se faire de l’argent. Le but serait malveillant, pour faire chuter le prix de l’action du constructeur.
110 accidents à analyser
L’homme qui a lancé cette pétition s’appelle Brian Sparks, un investisseur indépendant qui a été interviewé par CNBC. Il aurait recueilli « 127 plaintes de consommateurs à la NHTSA, concernant 123 véhicules. Le rapport inclut 110 accidents et 52 blessés ». La pétition n’a pas été rendue publique mais CNCB a pu la consulter. Il est vrai que Brian Sparks est un « vendeur à découvert », confirme le média américain, mais il serait actionnaire de Tesla depuis longtemps.
L’accusation porte spécifiquement sur des accélérations soudaines et non-voulues qui seraient survenues sur de nombreux modèles de Tesla, notamment dans des parkings — Reuters a divulgué quelques témoignages, qui font état d’un véhicule qui accélère tout seul sans que son propriétaire ne l’ait voulu. Une célébrité coréenne a par exemple affirmé que son véhicule a accéléré tout seul dans son garage, tandis que les données partagées par Tesla semblent indiquer une erreur du conducteur.
De son côté, Tesla affirme avoir investigué « tous les accidents où le conducteur nous affirme que le véhicule a accéléré alors qu’ils ne le voulaient pas, et dans chacun des cas où nous avions les données de la voiture, nous avons confirmé qu’elle a opéré comme elle était censée le faire.» Et de préciser avoir été « transparent » par le passé avec la NHTSA et lui transmettre les données qu’elle souhaite. « Dans chaque cas que nous avons vu avec eux, les données ont prouvé que le véhicule fonctionnait correctement.» L’enquête est en cours.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !