« On veut faire au vélo ce que l’iPhone a été au téléphone », avait lancé Marc Simoncini le 19 novembre 2019, alors qu’il présentait pour la première fois Angell, son prototype de vélo électrique « connecté ».
Depuis, l’engin à 2 700 euros est disponible en pré-commande, et les publicités se sont multipliées sur le web : si vous avez eu le malheur de cliquer une fois sur sa fiche produit, les bannières à la gloire d’Angell vous suivront partout, et pendant longtemps. Et ce n’est pas près de s’arrêter, vu que la startup du cofondateur de Meetic vient de nouer un nouveau partenariat important avec SEB, la référence de l’électroménager.
Dans un communiqué repris par l’AFP le 17 mai 2020, SEB a confirmé qu’il allait produire, dans son usine de Dijon, les vélos d’Angell, et entrer au capital de la startup. Il s’agit d’un accord salutaire pour Angell, mais aussi un coup intéressant pour le géant français, qui investit un marché en plein essor.
« Depuis le confinement, on a multiplié nos volumes de commandes par trois »
Les vélos électriques ont la côte depuis quelques années, mais ces dernières semaines, l’engouement pour les deux-roues a explosé, avec la propagation de la pandémie de coronavirus. D’une, les Françaises et Français ont été contraints de rester confinés chez eux pendant deux mois, leur donnant envie de prendre l’air depuis que le déconfinement progressif a été entamé le 11 mai. D’autre part, les transports en commun, surtout dans les grandes villes, restent déconseillés, voire réservés aux travailleurs (en Île-de-France), ce qui pousse de plus en plus de citadins à se tourner vers des solutions de mobilité alternatives, comme le vélo. « Depuis le confinement, on a multiplié nos volumes de commandes par trois », a confirmé Marc Simoncini à l’AFP. « On va vendre beaucoup plus de vélos que ce qu’on avait prévu.» L’entrepreneur vise 10 000 unités écoulées en 2020.
Fin 2019, Angell envisageait une livraison des vélos « au printemps 2020 », mais il semblerait que la production ait pris du retard. « C’est un projet digital. Mais à un moment donné, il faut bien le fabriquer. On s’est retrouvé face à un mur industriel », a d’ailleurs admis Marc Simoncini à l’AFP. SEB commencera l’assemblage des produits en juillet.
Une batterie légère et beaucoup d’ambitions
Le deux-roues à assistance électrique a été designé par le Français Ora-ïto, avec un cadre épuré et une fourche en carbone. Son look simple et robuste rappelle celui du Van Moof, un leader hollandais dont l’assistance électrique fonctionne en revanche grâce à un bouton « boost » et non en pédalant, comme c’est le cas ici. Angell vante une batterie de seulement deux kilos qui se recharge sur un socle capable d’être rechargée complètement en moins de deux heures.
Le vélo électrique dispose de trois modes, plus un appelé « fly free » qui correspond à l’absence de toute assistance, pour celles et ceux qui veulent juste pédaler, ou se retrouvent en rade de batterie. Sur le papier, ces « quatre modes » en imposent, mais il convient de rappeler qu’en France, les vélos électriques sont limités à 25km/h maximum, ce qui réduit considérablement l’impact de ces caractéristiques.
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