Chaque semaine, Paris se transforme. Comme d’autres villes, petite, moyenne ou grande, la capitale repense son organisation urbaine pour mettre le vélo en son centre. Des décisions radicales et des chantiers réalisés à marche forcée permettent de créer des axes sécurisés dans la majeure partie de la ville pour les cyclistes. En tant que cycliste, on a l’impression d’avoir vu fleurir en quelques mois plus d’aménagements que ces dix dernières années.
Google Maps en pole position
Ce qui est une aubaine pour ce transport sain, non polluant, discret et favorisant la distanciation sociale est un casse-tête pour les applications de localisation par GPS. Toutes doivent se mettre à jour en temps réel pour ajouter ces axes à leurs itinéraires recommandés. De jour en jour, ces voies temporaires qui deviendront probablement permanente doivent être ajoutées et sont autant d’itinéraires qui permettent de raccourcir un trajet tout en gardant la sécurité du cycliste en paramètre. Sans parler des villes qui ont aménagé les voies de circulation pour qu’elles puissent être empruntées à contre sens par les vélos, ou les parcs et jardins qui offrent parfois des raccourcis bien pratiques, mais qui sont fermés la nuit.
En clair, faire une application de guidage GPS à vélo n’est pas aisé — si bien que une demi-douzaine d’applications se sont lancées sur ce secteur très spécifique (Komoot, Géovélo, Strava, Map My Ride…). Comme souvent, grâce à sa captation de données depuis de nombreuses sources, Google a vite rattrapé ces concurrents.
Aujourd’hui, Google Maps est excellent sur les trajets en vélo, combinant des données sur les pistes et voies cyclables souvent mises à jour, des informations sur le dénivelé et essayant toujours de mettre le cycliste en sécurité tout en réduisant son temps de trajet au maximum. D’après nos tests, Google Maps parvient dans les grandes villes à être bien plus fiable et précis dans un plus grand nombre de situations que les applications dédiées — la précision des données et leur pertinence était même l’un des gros points noirs de l’application qui venait avec les vélos Cowboy, incapable de comprendre qu’un itinéraire était bouché à moins de s’en éloigner d’un bon kilomètre).
Le vélo n’est pas sur iPhone
Sur iOS en revanche, un éditeur de logiciel brille par son absence : Apple. Plans, l’application par défaut, ne propose aucun trajet en vélo. Après un lancement catastrophique et des années pour rattraper son retard, elle est devenue sur iOS une référence qui se trompe rarement. À pied, en voiture ou en transports en commun, Plans n’est plus l’application de géolocalisation mal aimée de ses débuts. Mais en 2020, la fonctionnalité qui permettrait des trajets en vélo manque clairement à l’appel.
La pandémie de coronavirus a brusqué les municipalités qui ont engagé des travaux pour faire du vélo un transport principal, boudé depuis tant d’années par la France. On s’étonnera qu’un tel effort rapide et efficace ne puisse pas être fait sur une application, quand on voit des ouvriers tous les jours sécuriser des rues et refaire la chaussée. D’autant qu’Apple a travaillé dans une urgence similaire avec Google pour sa fonctionnalité de traçage des contacts — les utilisatrices et utilisateurs de vélo ayant été multipliés, ce sont autant de personnes qui attendent d’avoir à leur disposition un trajet vélo dans l’application native de leur smartphone. Cette option s’inscrirait en plus parfaitement dans la stratégie globale de l’entreprise, qui a déjà des programmes adaptés au vélo sur sa montre connectée.
Il y a exactement un an, nous avions posé la question du vélo à Apple lors d’un point presse autour de Maps. En 2019, on nous avait répondu que cette demande était très largement entendue, mais que l’entreprise préférait prendre son temps pour proposer la meilleure expérience possible. Compte tenu du passé de Plans, l’argument pouvait s’entendre. Mais la première moitié de 2020 nous a montré qu’il est difficile d’attendre encore.
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