Niu a étoffé sa gamme de scooters électriques en 2020 avec deux nouveaux deux-roues, le NQI GTS Sport (que nous avons récemment testé) et le UQI GT Pro, avec lequel nous avons pu traverser les rues parisiennes pendant plusieurs jours. Au-delà de ces noms beaucoup, beaucoup trop compliqués, le constructeur chinois a surtout amélioré ses produits existants, ajoutant notamment de nouveaux pneus, plus larges, sur les deux modèles.
Le UQI GT se décline en deux versions, en Pro (plus d’autonomie) et en Sport : nous avons testé la première, qui s’inscrit dans le milieu de gamme des scooters électriques équivalents 50cc. Avec son prix de 2 599 euros, il entre directement en concurrence avec le M+ Sport de Niu (2 699 euros) et le Super Soco Cu-x (que Vroom considère encore être la référence actuelle sur le marché des 50cc).
Il se démarque pourtant beaucoup de ses « adversaires », par son look épuré et sa rare finesse de carrosserie. Toutefois, ses performances sont légèrement en-deçà de ce que l’on espérait, notamment au niveau de l’accélération et l’autonomie. Notre test complet.
Look
Avec son gros phare rond à l’avant, on dirait presque que le UQI GT Pro est fier, se tenant bien droit et revendiquant sa différence au milieu des autres scooters urbains qui se ressemblent beaucoup. Comme pour son prédécesseur, deux gros repose-pieds ont été calés de chaque côté du deux-roues afin de préserver la finesse du véhicule, et lui donner un côté un peu plus original.
En France, on le trouve en trois coloris, rouge, blanc et noir — nous avons testé ce dernier, qui hérite d’une esthétique mat, et non brillante comme les autres. Cette caractéristique lui donne étrangement une apparence plus « qualitative » que d’autres scooters, alors qu’à l’inverse, de près, on ressent vraiment le côté plastique du véhicule (au niveau de la serrure du coffre pour ranger la batterie, par exemple).
Tout a été fait pour que le UQI GT Pro prenne le moins de place possible ; l’engin est très fin pour se faufiler partout.
Prise en main du Niu UQI GT Pro
Si Niu a réussi à faire du UQI GT un vrai deux places qui a du style, l’assise est en revanche peu confortable. À l’avant, le siège est assez large, mais dur, tandis qu’à l’arrière, la petite selle du passager ou de la passagère est vraiment très fine, en plus d’être rigide, donc peu confortable.
Sur la conduite en revanche, le scooter électrique montre toutes ses qualités. C’est un vrai plaisir de manier son guidon très fluide (on aurait presque envie de lâcher une main, tant le scooter est stable et les freins à disques avant et arrière sont efficaces), qui permet de déplacer le deux-roues de seulement 60 kg en un seul petit mouvement.
Grâce à ses nouvelles roues 14′ (contre 12 pouces pour le modèle précédent), on gagne en hauteur et donc en sentiment de sécurité, en plus d’une stabilité non négligeable, surtout sur les routes pavées — nous avons même fait un peu de route sur un terrain graveleux sans aucune sensation de dérapage. Niu a pensé à arranger la hauteur du guidon en fonction, qui est pile à la bonne hauteur pour une taille moyenne, et ne pénalise donc ni les personnes très grandes, ni très petites (vous aurez toutefois peut-être des difficultés à toucher le sol si vous mesurez moins d’un mètre 60).
Un détail étrange vient dégrader un peu l’expérience globale : la béquille centrale est très difficile à utiliser, ce qui est dommage au vu du faible poids du scooter. Nous nous sommes donc repliés plusieurs fois sur la béquille latérale.
Sur la route
Pour démarrer le véhicule, il est impossible d’utiliser la clé — celle-ci sert uniquement à bloquer la roue avant du scooter lorsqu’il est garé. Seule la télécommande peut permettre d’allumer le scooter, ou bien en passant par l’application smartphone Niu, qui permet aussi de suivre à la trace le deux-roues en cas de vol. En résumé, mieux vaut être bien équipé techniquement, car en cas de (rare) panne de batterie ou de pile, le scooter ne pourra pas être utilisé.
Le Niu UQI GT Pro est un équivalent 50cc que l’on peut pousser jusqu’à 51 km/h. Il dispose de deux modes (alors que l’écran, probablement réutilisé sur d’autres scooters Niu, montre trois crans), dont le premier bride l’engin à 25 km/h.
L’accélération est en revanche clivante : si vous débutez et que vous recherchez une conduite douce et sans pression, le UQI GT Pro vous conviendra parfaitement. Cependant, si vous cherchez la réactivité et l’accélération nerveuse, vous vous sentirez très vite frustrés par la courbe de prise de vitesse qui est vraiment lente — un peu comme sur un CityScoot, les véhicules électriques en libre-service. Une fois la vitesse de pointe atteinte, le deux-roues électrique parfaitement silencieux (pas de faux « bzzzz » pour agrémenter votre trajet), à l’exception du bruit de ses clignotants, est agréable à conduire. Mais il faut compter au moins 6 à 8 secondes pour atteindre les 50 km/h, sans compter les pentes. Il sera donc conseillé de rester sur le côté droit de la route et éviter les dépassement trop cavaliers.
Comme sur le NQI GTS, nous avons également remarqué que le deux-roues décélère très peu tout seul : ne comptez pas freiner uniquement en lâchant la poignée droite d’accélération, les freins sont mis à l’épreuve.
L’autonomie du Niu UQI GT Pro
La batterie de ce nouveau Niu est d’une marque reconnue, Panasonic. Elle n’est pas trop lourde (11 kg), et s’encastre bien dans le coffre — qui ne laisse malheureusement aucune place pour le chargeur, à transporter à part. En revanche, la taille du coffre a été tellement réduite que l’on est contraints de coincer l’anse de la batterie sur le côté, ce qui la rend quasiment inaccessible si, par malheur, on l’a enfoncée trop loin (on ne compte pas les minutes passées à essayer de l’en dégager à la force du bout des doigts).
C’est dans la catégorie « autonomie » que le UQI GT Pro de Niu a vraiment des lacunes. Celle-ci est affichée officiellement aux alentours de 90 km, nous avons, sur la route, constaté qu’elle était bien moindre. Après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres, la batterie était déjà vidée de moitié ; au total, nous avons pu parcourir 55 km sur une charge — pour une conductrice de 60 kg, dont un trajet à deux personnes sur une dizaine de kilomètres. De plus, à partir de 30 % de batterie, le scooter n’atteint plus aussi facilement sa vitesse de 50km/h, mais plafonnera à 45km/h jusqu’à la charge.
Justement, la charge est très lente : il faut compter 9 heures pour le UQI GT Pro (batterie 42Ah) et 7 heures pour le Sport (31Ah), ce qui contraint vraiment à s’y prendre à l’avance. Le chargeur a au moins le mérite d’être silencieux.
Bonus écologiques
Puisqu’il s’agit d’un moteur 1 500W, les primes sont plus faibles que des équivalents 125 : comptez 100 euros pour un particulier et 1 399 euros pour les professionnels.
Le verdict
Niu UQI GT Pro
Voir la ficheOn a aimé
- Un super style
- Très maniable
- Batterie légère
On a moins aimé
- Accélération poussive
- Long temps de recharge
- La béquille centrale peu pratique
- Autonomie limitée
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