Après des débuts hésitants sur le segment de la mobilité électrique, Volkswagen est devenu un acteur très actif grâce à sa plateforme MEB (qui se trouve au cœur de sa gamme ID.). Le constructeur allemand ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : dans un communiqué diffusé le 5 mars, il présente Project Trinity, une berline qui sera disponible en 2026. Elle s’appuie sur une approche révolutionnaire, centrée sur un écosystème logiciel très poussé.
Du côté des performances, Volkswagen promet bien évidemment une autonomie record et, surtout, une recharge ultra rapide — que l’on pourrait comparer à un plein d’essence à la pompe. Il y a un vrai besoin en la matière, puisque Tesla ne cesse de repousser les limites avec ses voitures qui, d’ici 2026, auront accès à une toute nouvelle batterie. La future berline de Volkswagen sera par ailleurs compatible avec la conduite autonome, avec un bagage technique lui permettant d’atteindre le niveau 4. Là encore, le géant allemand répond à un potentiel besoin.
Une nouvelle approche 100 % numérique pour Volkswagen
« Nous allons complètement repenser notre manière d’assembler nos voitures, grâce à une approche révolutionnaire. Numérisation, automatisation et construction allégée vont jouer un rôle important », explique le CEO Ralf Brandstätter. Plus concrètement, la nouvelle plateforme de Volkswagen sera standardisée, signifiant que tous les modèles sortant des usines seront les mêmes d’un point de vue équipement. Charge ensuite aux propriétaires d’activer, ou non, certaines fonctionnalités — en payant. « À l’avenir, la configuration initiale du véhicule ne sera plus limitée par le hardware au moment de l’achat. À la place, les utilisateurs pourront ajouter des fonctions à la demande grâce à l’écosystème numérique de la voiture », explique Ralf Brandstätter.
On retrouve donc une approche dans l’air du temps, avec des mises à jour à distance et une offre software évolutive. Par conséquent, la berline de Volkswagen s’apparentera à un ordinateur sur roues, avec une partie logicielle très malléable. Pour la multinationale, l’intérêt est double : simplifier au maximum la production (c’est moins coûteux et plus rapide de produire exactement la même voiture) et augmenter ses revenus. « Volkswagen prévoit de générer des revenus supplémentaires dans la phase d’utilisation — pour les services de recharge et d’énergie, pour les fonctionnalités logicielles que les utilisateurs pourront activer au besoin, et pour la conduite autonome », indique le communiqué. On peut facilement imaginer un catalogue d’abonnements et une offre de services réunis dans des packs.
Le futur présenté par Volkswagen paraît plausible, dans le sens où des premières graines ont déjà été plantées. Aujourd’hui, Tesla permet d’améliorer sa voiture avec des mises à jour à distance ou des options logicielles que l’on peut acquérir après la livraison (exemple : pour accélérer plus vite). Il s’apprête aussi à lancer son Autopilot avec des formules par abonnement. Autant de preuves que la numérisation de la voiture a commencé.
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