C’est peu dire que Tesla jouit d’une belle avance sur la concurrence en matière de mobilité électrique. Il suffit de regarder l’autonomie de ses voitures pour s’en convaincre. Son avantage ne devrait pas s’envoler dans les années à venir grâce à la batterie révolutionnaire que le constructeur américain a annoncée en septembre dernier. À l’occasion d’une conférence baptisée Power Day diffusée le 15 mars, le groupe Volkswagen a répondu à Tesla en dévoilant ses plans pour les batteries et la recharge — deux points fondamentaux pour une adoption massive de sa marque électrique ID..
Volkswagen souhaite « réduire fortement la complexité et le coût de la batterie afin de rendre la voiture électrique attractive et durable pour un maximum de personnes ». En somme, c’est d’abord par le prix qu’il souhaite convaincre. En parallèle, le groupe allemand entend être en « pole position ». Quand on regarde la stratégie de plus près, on se rend compte que, pour battre Tesla, Volkswagen va faire… comme Tesla.
Cellule unifiée, six gigafactories, réseau de bornes…
On peut résumer les annonces de Volkswagen en trois piliers :
- la mise au point d’une cellule unifiée,
- la construction de six usines pour augmenter la production et améliorer la logistique,
- le développement d’un réseau de bornes.
Volkswagen n’entre pas dans les détails techniques sur cette cellule unifiée, sinon qu’elle permettrait de réduire le coût du kWh sous la barre des 100 euros. Avec sa cellule révolutionnaire 4680, Tesla espère baisser le prix du kWh de 56 % tandis que Volkswagen table sur une réduction entre 30 et 50 % selon la catégorie du véhicule. Grâce à cette nouvelle technologie, on devrait donc payer nos voitures moins cher. En revanche, on ne sait pas si on pourra rouler plus longtemps. Volkswagen commencera à équiper ses véhicules dès 2023.
Toujours dans l’optique de réduire les coûts, Volkswagen veut réaliser des économies d’échelle avec une hausse substantielle de la production des cellules en Europe. Pour cela, le groupe mise sur six usines capables d’atteindre une valeur énergétique totale de 240 GWh par an. Combien vise Tesla ? 250 GWh, mais uniquement dans son usine installée à Berlin. Étonnamment, ces grosses usines porteront le nom gigafactory — soit le même que celles de Tesla.
Enfin, Volkswagen espère pouvoir multiplier par cinq le nombre de bornes de recharge rapide en Europe. Il vise un réseau de 18 000 bornes d’ici 2025. Contrairement à Tesla, qui a son propre réseau de Superchargeurs, Volkswagen s’en remet à des partenariats avec d’autres entreprises — ce qui ne rendra pas les bornes exclusives à ses voitures. Outre Ionity, il va se rapprocher de BP pour équiper 4 000 stations-services, d’Iberdrola ou encore d’Enel. Tesla dispose aujourd’hui de plus de 5 500 bornes rapides en Europe.
Comparatif sur les stratégies Tesla et Volkswagen sur les batteries :
Tesla | Volkswagen | |
Réduction du prix du kWh | 56 % | Entre 30 et 50 % |
Capacité de production annuelle des cellules | 250 GWh | 240 GWh |
Nombre de bornes rapides | 5 500 (aujourd’hui) | 18 000 (en 2025) |
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