Les causes de l’accident d’une Tesla Model S qui a couté la vie à deux personnes le 18 avril dernier commencent à se préciser. Le bureau américain chargé de l’enquête, le National Transport Safety Board (NTSB) a publié, le 10 mai, un rapport préliminaire sur le déroulement de l’accident. Le document met en évidence plusieurs points permettant de mieux comprendre ce qu’il se serait véritablement passé.
« Des images, prises par une caméra de sécurité installée au domicile du propriétaire de la voiture, montrent ce dernier pénétrer dans le véhicule par la porte conducteur, et le passager s’installer sur le siège passager avant », indique le rapport. C’est un élément de plus qui étaie l’hypothèse que le conducteur se trouvait potentiellement bien sur son siège, au moment de l’accident mortel. D’autres informations laissent aussi penser que l’autopilote pourrait être hors de cause.
L’Autosteer n’est pas disponible sur cette portion de route
La NTSB rappelle que, sur les voitures Tesla, l’utilisation de l’Autopilot requiert que deux fonctions soient simultanément actives : celle qui adapte automatiquement la vitesse en fonction du trafic, et l’Autosteer, qui se charge de maintenir automatiquement le véhicule dans sa file. Or, l’agence américaine qui a opéré une reconstitution du trajet avec un véhicule similaire, note que l’Autosteer n’est pas disponible sur la portion de route où a eu lieu l’accident.
Cette synthèse de la NTSB n’est qu’un rapport préliminaire. L’agence souligne d’ailleurs bien que les informations qu’elle contient « sont susceptibles d’être précisées ou corrigées à mesure que l’enquête avance ». Ces premiers éléments étayent toutefois l’hypothèse défendue par Elon Musk : que l’Autopilot ne serait pas responsable de l’accident mortel de la Tesla Model S.
Des résultats préliminaires rassurants pour Tesla
Dès le 19 avril, Elon Musk affirmait sur Twitter : « Les données récoltées pour le moment montrent que l’Autopilot n’était pas actif et que cette voiture n’avait pas l’option ‘Capacité de conduite entièrement’ autonome. En plus, l’Autopilot standard a besoin de marquages au sol pour être activé, ce que cette rue n’avait pas. »
Un rapport du magazine Consumer Reports a toutefois montré, dans le sillage de l’accident, qu’il était possible de déjouer certaines protections encadrant l’usage de l’Autopilot. La manipulation — complètement illégale bien entendu — est relativement rébarbative, mais pas si complexe que cela non plus. Plusieurs méthodes pourraient empêcher les têtes brulées de s’y essayer. Vu le danger que cette manœuvre fait courir aux personnes à l’extérieur du véhicule et à bord, il serait dans tous les cas bon que Tesla se penche dessus.
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