« Le futur est grand ouvert », annonce Audi dans son communiqué publié le 10 août, à propos d’un nouveau concept 100 % électrique — baptisé skysphere (sans majuscule). Une réalisation qui tient vraiment de la voiture fantasme. Comme l’indique Audi dans la description, la ligne directrice du skysphere est d’offrir deux expériences de conduite distinctes. D’un côté, les passagers peuvent vivre le grand tourisme avec le confort d’une conduite autonome de niveau 4. De l’autre, un conducteur pourra retrouver le plaisir d’un pilotage sportif, en prenant en main le volant qui peut se rétracter quand la voiture s’occupe de tout. En somme, on dirait vraiment une Batmobile.
Audi présente sa Batmobile
Le skysphere se présente donc sous la forme d’une voiture 2-en-1, articulée autour d’un empattement capable de rapetisser. De base, l’engin mesure 5,19 mètres, mais cette longueur peut être réduite de 25 centimètres quand on passe en mode sport — par la simple pression d’une touche. Avec une silhouette réduite, le concept gagne en comportement dynamique. En mode Grand Tourisme, le skysphere fait totalement disparaître le volant et les pédales, tout en faisant reculer l’écran affichant les informations nécessaires à la conduite. De cette façons, les occupants profitent de plus d’espace pour vaquer à d’autres occupations.
En termes de design (créé majoritairement en réalité virtuelle), le skysphere est inspiré de l’iconique Horch 853 — un cabriolet au long museau. Le prototype d’Audi reprend certains éléments rétro, tout en affirmant sa modernité. En résulte un look qui en impose et pourrait difficilement passer inaperçu sur les routes d’aujourd’hui. Il suffit de se pencher sur la calandre pour s’en convaincre : elle est habillée d’une signature lumineuse imposante qui s’adapte, elle aussi, au mode de conduite. Cet affichage peut servir à communiquer avec l’extérieur, quand la conduite autonome est enclenchée. À l’arrière, on remarque un toit très fuyant, surmontant un diffuseur sculpté et des dizaines de LED rouges rappelant des rubis (dixit Audi). D’une manière générale, ce skysphere affiche des lignes agressives, qui renforcent son caractère sportif.
Du côté du groupe propulseur, le skysphere s’en remet à un moteur placé à l’arrière délivrant une puissance de 465 kW — ce qui lui permet d’avaler le 0 à 100 km/h en 4 secondes. Il est alimenté par une batterie de 80 kWh offrant 510 kilomètres d’autonomie en une seule charge (selon le cycle WLTP). À noter qu’elle est placée vers l’arrière, ce qui permet de baisser l’assise. Avec un empattement capable d’être modifié à l’envi, il aurait été bien plus compliqué de placer la batterie sur le plancher — l’endroit habituel pour les voitures 100 % électriques plus classiques.
Audi ne compte pas s’arrêter là en matière de concepts audacieux. Dans les mois à venir, il montrera le grandsphere puis le urbansphere, deux autres véhicules pensés pour la conduite autonome. Ils deviendront à terme des plateformes sur lesquelles les ingénieurs pourront travailler pour proposer des voitures de série de plus en plus innovantes.
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