Avec son Autopilot avancé, déployé actuellement sur des véhicules de test aux USA, Tesla a une belle longueur d’avance. Sauf qu’à la différence de son concurrent, Mercedes procède par étapes, en s’adaptant aux homologations nécessaires pour respecter les réglementations internationales.
Il faut savoir que la conduite autonome s’organise en 5 niveaux différents. Les véhicules disposant d’un régulateur de vitesse adaptatif atteignent déjà le niveau 1 de la conduite autonome. Certains modèles récents et bien dotés en aides à la conduite (ADAS) peuvent se classer parmi les véhicules avec une conduite semi-autonome de niveau 2. Mercedes est donc la première marque à obtenir l’homologation pour la conduite autonome de niveau 3, qu’elle proposera aux clients des Classe S et EQS sous le nom de « Drive Pilot ».
Qu’est-ce que le niveau 3 apporte aux conducteurs de Mercedes ?
L’évolution est importante pour l’équipement embarqué à bord des véhicules concernés (des capteurs LiDAR et des systèmes redondants pour la sécurité), mais pour les conducteurs, le changement peut sembler minime. Ce n’est qu’une première étape avant d’autres percées sur le sujet.
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En respectant la norme UN-R157, Mercedes permet aux conducteurs de vaquer à d’autres occupations lorsque le véhicule circule dans un trafic dense à moins de 60 km/h. Lorsque le conducteur active le Drive Pilot depuis le volant de son véhicule, le système prend en charge la vitesse, la distance et le maintien dans la voie. Il gère également les panneaux et les situations inattendues et peut effectuer des manœuvres d’évitement, d’accélération et de freinage.
Ce qui change finalement par rapport au niveau 2, c’est que le conducteur n’est plus obligé de garder les mains sur le volant. Il peut s’occuper autrement, dès lors qu’il demeure à son poste de conduite. Le conducteur doit toujours rester maître de son véhicule et répondre aux sollicitations de la voiture, si elle lui demande de reprendre la main. Dans le cas contraire, le véhicule considèrera son conducteur comme ayant un problème de santé, s’immobilisera complètement et appellera les secours.
Il peut y avoir quelques disparités, en fonction des réglementations locales. En respectant la norme et en obtenant cette homologation pour l’Allemagne, Mercedes s’ouvre néanmoins les portes pour pouvoir exploiter également cette fonction dans les pays membres de l’Union Européenne, en Grande-Bretagne, mais aussi au Japon, en Australie et en Corée du Sud.
Tesla fait mieux, non ?
En Europe, les Tesla et leur Autopilot sont homologués pour une conduite autonome de niveau 2. Tesla n’a pas encore réalisé de procédures d’homologation pour permettre, comme Mercedes, d’activer une conduite autonome de niveau 3. Les fonctionnalités des Autopilot, y compris pour les clients ayant payé l’option au prix fort, sont bridées pour répondre aux réglementations locales.
Les tests en cours au États-Unis sur l’Autopilot « Full Self-Driving » concernent une conduite autonome de niveau 3, avec des fonctionnalités moins restreintes que ce que nous propose Mercedes avec son Drive Pilot en Europe. Si la technologie commence à être prête pour envisager d’aller plus loin sur le sujet de la conduite autonome en Europe, le cadre réglementaire ne suit pas du tout le même rythme.
Elon Musk a toujours tendance à vouloir aller plus vite que la musique, ce qui tend à exaspérer les autorités qui régulent ces questions. Il faut dire que la conduite autonome soulève beaucoup de questions, dont celle de la responsabilité en cas d’accident.
Sur les capacités de conduite autonome de niveau 2, le match est serré entre Tesla et Mercedes. Et sur les essais réalisés, on peut se demander si le constructeur allemand n’a pas réussi à doubler les promesses faites par Tesla. Reste que cette nouvelle technologie sera pour le moment réservée au modèle très haut de gamme de Mercedes, ce qui ne sera pas forcément le cas de celle développée par Tesla.
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