La bêta de capacité de conduite entièrement autonome (Autopilot) est-elle en train de se retourner contre Tesla ? Elle se trouve désormais dans le viseur de plusieurs instances en raison de la dangerosité de la technologie mise à disposition des propriétaires ayant payé plusieurs milliers d’euros pour goûter à la conduite autonome en avant-première (en restant malgré tout vigilant).
Aujourd’hui, c’est l’État de Californie qui pourrait revoir sa position sur le sujet, à en croire un article publié par le Los Angeles Times le 11 janvier.
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Depuis des années, Tesla teste ses avancées en matière de conduite autonome sans rendre de comptes au Department of Motor Vehicles (DMV) — contrairement aux autres entreprises engagées sur le segment. Ce privilège pourrait disparaître, notamment en raison de nombreuses vidéos qui montrent que l’Autopilot connaît des failles trop critiques pour échapper à une vigilance accrue. Elles ont forcé la sénatrice Lena Gonzalez à faire pression sur le DMV.
La Californie bientôt plus dure avec l’Autopilot ?
Comme le rappelle The Verge dans son article publié le 12 janvier, l’État de Californie supervise le plus gros programme du pays en termes de conduite autonome (avec une soixantaine d’acteurs impliqués). Néanmoins, seule une poignée d’entre eux peut opérer sans un pilote derrière le volant. Tesla échappe aujourd’hui aux règles imposées par le DMV, car son Autopilot est considéré comme de la conduite autonome de niveau 2.
Elle impose par conséquent l’obligation aux conducteurs de rester maîtres de leur véhicule en toutes circonstances. Et, par ricochet, elle ne serait pas suffisamment évoluée pour que le DMV s’y intéresse sérieusement.
Sauf que la réalité est tout autre : aujourd’hui, les technologies développées par Tesla permettent de lâcher du lest quand on est installé derrière le volant, à partir du moment où on reste très, très vigilant. Il y a donc une zone grise, dont profite Tesla pour sortir du cadre imposé aux autres (rien que le nom de la fonctionnalité prête à confusion). Oui, sur le papier, l’Autopilot est de la conduite autonome de niveau 2 (les conducteurs doivent garder leurs mains sur le volant). Mais, en pratique, il est bien plus proche du niveau 3 (premier palier de conduite vraiment autonome). On remarque en tout cas que le socle législatif a du mal à suivre les innovations, il est vrai très rapides.
Si le Department of Motor Vehicles change d’avis, alors Tesla devra fournir davantage de données sur l’Autopilot (les accidents, même minimes, la fréquence à laquelle les conducteurs reprennent le contrôle), voire faire appel à des pilotes confirmés. En bref, ce serait des contraintes pour le développement de l’Autopilot alors que la bêta est censée le faire évoluer très rapidement.
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