Les voitures électriques, Joe Biden y est tout à fait favorable. Le président américain en parle fréquemment et souhaite développer fortement cette industrie sur le sol américain. Pourtant, s’il y a un nom que le président se refuse à prononcer dans ses discours sur le sujet, c’est celui de l’entreprise Tesla.
« Lorsque j’ai dit que le futur se ferait ici, aux États-Unis, je le pensais. Des entreprises comme GM et Ford construisent plus de voitures électriques dans notre pays que jamais », a encore récemment déclaré Joe Biden, à l’issue d’une réunion avec les dirigeants de ces deux entreprises.
Une gifle pour Elon Musk
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Une déclaration d’apparence anodine, mais qui sonne comme une gifle pour Elon Musk. Le PDG de Tesla n’a en effet pas été convié par le président américain à la réunion qu’il a organisé avec ces constructeurs automobiles. Et comme d’habitude, le nom de son entreprise est étrangement absent du discours de Joe Biden.
Peu adepte de la retenue, le PDG de Tesla n’a pas caché son agacement sur Twitter. « Biden prend les Américains pour des idiots », a-t-il posté le 27 janvier avant de s’emporter contre le président américain qu’il traite de « marionnette à forme humaine ».
Il est vrai que le snobisme de Joe Biden à l’égard de la société d’Elon Musk parait incompréhensible. Tesla est le constructeur auto le plus valorisé au monde et c’est incontestablement elle qui a popularisé les voitures électriques. Les ventes de voitures électriques de Ford ou de General Motors que Joe Biden applaudit dans ses discours sont d’ailleurs bien en deçà de celles de Tesla. En 2021, la société d’Elon Musk a ainsi livré près d’un million de véhicules électriques, soit deux fois plus que GM.
Joe Biden et les syndicats auto
Selon Bloomberg, la froideur de Joe Biden vis-à-vis de Tesla pourrait s’expliquer par les liens très étroits que le président américain entretient avec les syndicats du secteur automobile. Ces organisations, notamment les United Auto Workers, l’ont beaucoup soutenu tout au long de sa campagne présidentielle de 2020 et seront des alliés stratégiques pour les prochaines élections de mi-mandat et la présidentielle de 2024. Or, Elon Musk est très hostile aux syndicats. Le Texas, où est désormais basé le siège social de Tesla, n’est, qui plus est, pas un état que Joe Biden et son parti peuvent espérer rallier lors des prochaines élections. Le Michigan où sont basés Ford et General Motors est, à l’inverse, un état crucial pour les Démocrates, ce qui pourrait expliquer la chaleur du président à l’égard de ces entreprises.
Elon Musk n’est en tout cas pas le seul à être agacé par l’attitude de Joe Biden vis-à-vis de Tesla. Des amateurs de ses véhicules électriques ont même lancé une pétition demandant à Joe Biden de « reconnaître le leadership de Tesla dans le domaine des voitures électriques » qui, ce 3 février, avait recueilli près de 50 000 signatures.
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