Les années passent, et les fonctionnalités d’Autopilot de Tesla ainsi que sa version avancée (Full Self-Driving ou FSD) continuent de faire débat, y compris dans les plus hautes instances américaines. Les échanges de courriers entre la marque et les sénateurs se poursuivent, sans que l’on voie comment la situation pourrait trouver une issue favorable. Dernier en date : un courrier en février des sénateurs, auquel Tesla a répondu le 4 mars, comme l’a relevé The Verge.
D’un côté, Tesla assure que ses systèmes sont fiables, en tout cas plus que la conduite humaine. De l’autre côté, certains sénateurs, le NTSB (National Transportation Safety Board) et le NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) restent insensibles aux arguments de la marque et pointent les lacunes du système.
Tesla continue d’avancer sans trop se soucier des critiques
Cette méthode n’est pas vraiment nouvelle pour le constructeur automobile. Sous l’impulsion de son PDG, Elon Musk, la marque a l’habitude de déployer des évolutions logicielles, sans forcément passer par les autorisations et les phases de tests réclamées par les autorités.
Tesla s’accorde même quelques libertés par rapport au code de la route. En début d’année, le constructeur s’est fait rattraper par les autorités pour des véhicules qui ne marquaient pas l’arrêt aux stops en conduite semi-autonome. La marque a été obligée de passer une procédure de rappel de ses véhicules pour rectifier le tir, même si le rappel s’est limité à une mise à jour Over-The-Air des modèles Tesla concernés.
Des réponses qui n’apaisent pas les inquiétudes des sénateurs
Même s’il y a certainement des enjeux politiques derrière ces échanges, en plus de l’aspect sécuritaire, les échanges semblent tourner en rond.
Dans leur précédent courrier adressé à Tesla, les sénateurs ont déclaré que « les plaintes et les enquêtes dressent un tableau troublant : Tesla publie régulièrement des logiciels sans tenir compte des risques et des implications, ce qui crée de graves dangers pour tous les usagers de la route. »
Dans sa réponse aux sénateurs, Rohan Patel, directeur de la politique publique, maintient quant à lui que le système est sûr, et que les chiffres de l’accidentologie des Tesla en mode Autopilot, est bien inférieur à la moyenne des accidents au niveau national.
La marque précise aussi qu’elle accompagne l’utilisation de ces nouveaux services au travers du manuel d’utilisateur et de tutoriels vidéos pour améliorer l’usage des systèmes. Vous pouvez consulter le courrier complet de la réponse de Patel en ligne. Après le classique « read the f*cking manuel » (littéralement « lis le p*tain de manuel »), Tesla inaugure en quelque sorte le « watch the f*cking tutorial » pour se dédouaner du mauvais usage du Full Self-Driving. Pas sûr que l’argument fasse mouche auprès des sénateurs.
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