Alors que les premiers modèles devaient sortir des chaînes initialement en 2020, il aura fallu attendre septembre 2021 pour que les premières livraisons puissent avoir lieu. Le carnet de commandes de la marque est pourtant bien rempli avec plus de 83 000 précommandes rien que pour les R1 T (pickup) et R1 S (SUV). Sauf que l’outil de production, les difficultés d’approvisionnement (en semi-conducteurs et matières premières) et le contexte sanitaire ont largement entravé les ambitions de la start-up.
Rivian n’a pu livrer que 1015 véhicules à fin 2021, pour 1200 estimés. Ses prévisions sont également revues à la baisse pour l’année 2022, en tablant désormais sur 25 000 véhicules produits d’ici à la fin de l’année. L’usine de l’Illinois devait pourtant être en capacité de produire jusqu’à 130 000 véhicules, et même jusqu’à 200 000 unités d’ici à 2023, selon les annonces de la marque. Amazon, qui a largement investi dans l’entreprise, attend 100 000 camions de livraison électriques commandés à la start-up. La pression est importante.
L’augmentation de tarif qui a fait vaciller Rivian
Le 1er mars 2022, Rivian a annoncé qu’elle allait devoir augmenter ses tarifs de vente, y compris à ceux qui ont pré-réservé leurs modèles dès 2018. Une hausse du tarif des modèles qui pouvait atteindre jusqu’à 20 % du prix.
Cette annonce ne s’est pas passée sans heurt, les clients mécontents ont commencé à abandonner leurs réservations, forçant le PDG et fondateur, RJ Scaringe, a rétropédalé deux jours plus tard. L’augmentation ne concernera finalement que les nouvelles commandes.
La chute en bourse
Les résultats financiers pour l’année 2021 ne sont pas bons. Il faut dire que la perte nette de Rivian a atteint 4,7 milliards de dollars pour l’année 2021. Un montant conséquent qui n’empêchera pas Rivian d’avancer, puisqu’elle dispose de suffisamment de liquidités pour les prochains mois. Mais ces résultats financiers, combinés aux annonces récentes de la marque, ont fait douter le marché.
Alors qu’à son entrée en bourse, Rivian avait réussi à dépasser la valorisation du groupe Volkswagen, la situation a bien changé. L’euphorie des débuts a laissé place à la réalité économique. La baisse de l’action est surtout visible depuis fin 2021. Elle enregistre même 15 % de baisse ces derniers jours en début mars 2022.
Il est bon cependant de relativiser que tout ceci n’est pas forcément signe que l’entreprise ne pourra pas s’épanouir dans les prochaines années. On peut l’oublier, mais Tesla a vécu des situations très similaires dans son histoire. Mais si Tesla était précurseur sur les modèles électriques, la concurrence est beaucoup plus développée maintenant. Il n’est pas dit que les clients américains ne se détournent pas vers des modèles électriques de constructeurs traditionnels (GM, Ford) qui sauront honorer des délais plus acceptables pour les clients.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !