Sur le papier, il n’y a aucune fausse note sur les caractéristiques et l’équipement du nouveau modèle électrique signé DS. Avec jusqu’à 750 km d’autonomie, le constructeur français semble avoir écouté ce que les clients attendent d’une voiture électrique de cette catégorie. Il reste quand même à voir si cette DS N°8 va séduire les clients, et cela pourrait être moins évident qu’il n’y parait malgré ses atouts.
DS a officialisé sa nouvelle DS N°8 ce 12 décembre. Numerama a eu l’opportunité de la découvrir en avant-première dans le centre de style de la marque.
Un design tranché
Ni berline, ni SUV, cette DS N°8 est un entre-deux, que l’on pourrait classer comme berline surélevée. Elle fait 1,58 m de haut. Le modèle fait 4,82 m de long et devrait faire oublier la grande berline DS9 (10 cm plus longue) qui n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place dans le marché européen.
Si son design très aéro permet au modèle d’afficher un bon coefficient de pénétration dans l’air (cx de 0,24), le modèle ne ressemble en rien à ce que l’on a l’habitude de voir en matière de design aérodynamique. Cette DS N°8 ne passe pas inaperçu, et encore moins quand elle est présentée dans sa configuration haut de gamme avec son bi-ton (toit et capot). On aurait peut-être tendance à lui préférer une version d’entrée de gamme, un peu moins… extravagante.
Le style est en tout cas très tranché, et c’est peut-être ce qui pourrait desservir le modèle. La signature lumineuse est spectaculaire, selon le communiqué de DS. Ces grands feux verticaux vont se démarquer. Dans l’ensemble, c’est un design chargé, qui nous rappelle un peu les créations de Toyota, mais qui semble s’éloigner un peu de l’élégance à la France. Les clients jugeront si cela leur plait ou non.
Un travail aéro assez remarquable
Derrière ce design se trouve aussi un gros travail pour gagner des kilomètres d’autonomie supplémentaires grâce à des choix intelligents. Cela passe par exemple par les volets actifs à l’avant du véhicule pour le refroidissement qui font gagner jusqu’à 22 km d’autonomie sur autoroute, le dessin des feux DS Lightblade font gagner jusqu’à 10 km. Le becquet contribue aussi à gagner une quinzaine de kilomètres, tout comme le fond plat. Ces choix stylistiques ont permis à DS de gagner plus de 70 km d’autonomie supplémentaires.
Tout ce travail permet au modèle de pouvoir atteindre jusqu’à 750 km d’autonomie avec la grande batterie 97 kWh, dont 500 km sur autoroute. De quoi réaliser un Paris-Lyon sans recharger. Les deux versions à deux roues motrices affichent des consommations wltp de 12,9 kWh/100 km (batterie à la roue, hors perte de recharge), c’est assez inédit dans cette catégorie de véhicule.
Un style intérieur qui se renouvelle
Là encore, les choix assez tranchés de la marque pourraient ne pas plaire à tout le monde. On ne pourra pas reprocher à DS de vouloir innover et trouver des éléments marquants pour se démarquer de la concurrence. Le nouveau volant en X a du style. Ce qui frappe surtout, c’est qu’habituellement le groupe Stellantis à une forme d’harmonisation à outrance, mais cette DS N°8 ne ressemble à aucune autre.
Il y a bien quelques boutons de commandes et commodos que l’on ne connaît que trop bien sur les autres modèles du groupe, mais on ne se sent pas dans un clone.
L’environnement intérieur nous embarque vraiment dans un autre univers, c’est peut-être un peu chargé au goût de certains, mais cela nous change des intérieurs épurés au maximum. Il en faut pour tous les goûts. Les intérieurs osent des couleurs et quelques touches de fantaisie, et pour le coup, on apprécie l’audace.
Sur l’aspect technique, DS a mis les petits plats dans les grands
Dans la logique de groupe industriel, DS a quand même un peu les mains liées sur ce qui est proposé techniquement. Cette DS N°8 repose sur la plateforme STLA-Medium que l’on a découvert avec les Peugeot e-3008 et e-5008.
DS N°8 sera proposé en 3 versions :
- Traction 230 ch avec batterie de 74 kWh pour 572 km d’autonomie
- Traction 245 ch avec batterie de 97 kWh pour 750 km d’autonomie
- Transmission intégrale 350 ch avec batterie de 97 kWh pour 686 km d’autonomie (à confirmer)
Elle promet un temps de recharge de 27 min pour le 20 à 80 %, ce qui est une durée plutôt classique sur les véhicules qui ne sont pas équipés d’une architecture 800V.
Le modèle semble répondre aux attentes concernant les véhicules électriques actuels : la mise à jour à distance (OTA), le planificateur pour les longs trajets, le pré-conditionnement de la batterie, le plug & charge sur les bornes de recharge, le V2L pour brancher des équipements à charger sur la voiture. Le freinage régénératif peut-être réglé sur plusieurs niveaux, y compris un mode « one pédal ». En plus, la vision de nuit (night vision) pour sécuriser le roulage de nuit est aussi présent. Dans l’ensemble, cette DS N°8 coche toutes les cases.
Pour le prix, la marque annonce moins de 65 000 € pour la version avec 750 km d’autonomie, c’est plutôt bien positionné par rapport à des BMW i4, Polestar 4, Model Y ou Audi A6 ou Q6 e-tron. Un modèle à suivre.
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