Le site NosDonnées.fr a pour ambition d’offrir une visibilité accrue aux données publiques librement accessibles à chacun. La plate-forme va également encourager la libération et la publication de données encore verrouillées.

Vendredi soir, La Cantine accueillait la soirée de lancement de la « chasse aux trésors de l’Open Data« . Inspirée par les initiatives étrangères, en particulier celle de l’Open Knowledge Foundation, cette chasse doit être l’occasion de mettre de l’ordre dans les informations publiées sur le web administratif et encourager l’émergence de nouvelles données ouvertes.

À cet effet, le site web NosDonnées.fr a ouvert ses portes afin de servir de plate-forme pour les données publiques ouvertes en France. Son contenu devrait s’enrichir à mesure des progrès accomplis par cette chasse aux trésors de l’Open Data. Celle-ci doit « identifier, rechercher, recenser, sécuriser juridiquement les données publiques, existantes ou manquantes, et ainsi faire émerger toujours plus de nouveaux usages« .

L’initiative est soutenue par le collectif Regards Citoyens, qui s’est illustré l’an dernier par le lancement de la plate-forme NosDéputés.fr afin de contrôler l’activité parlementaire des élus français. Plus récemment, le collectif a participé au projet de numérisation de près de 20 000 lobbyistes nommés dans les rapports parlementaires, grâce au concours de près de 3 000 internautes.

Pour l’instant, le site NosDonnées.fr propose deux outils. Le premier est un « registre libre de jeux de données reposant sur le logiciel CKAN« , qui « simplifie l’accès, le partage et la réutilisation de données et contenus, notamment sous des formes lisibles par les machines« . À l’heure où nous écrivons ces lignes, trois jeux de données sont enregistrés.

Le second est une « plate-forme collaborative […] prenant la firme d’un wiki » afin « de coordonner le double effort de référencement sur CKAN des données publiques librement accessibles sur Internet, et de libération et publication des données par encore accessibles« . NosDonnées.fr espère ainsi libérer des informations très utiles pour l’innovation sociale et économique.

Plusieurs initiatives du même ordre ont émergé à l’étranger ces dernières années. Citons les États-Unis avec Data.gov, le Royaume-Uni avec Data.gov.uk, l’Australie avec Mash Up, la Nouvelle-Zélande avec Data.govt.nz ou encore la ville de Londres avec London.gov.uk. En France, la région Aquitaine a fait un pas dans cette direction en plaçant des données sous licence Creative Commons.

L’ouverture des données publiques pourrait néanmoins se heurter à la Loppsi. Lundi dernier, nous évoquions un article du projet de loi, ajouté à la demande du gouvernement, donnant la possibilité aux administrations de faire réaliser une enquête de moralité sur les individus ou les entreprises avant de les autoriser à utiliser certaines informations publiques.

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