Doit-on absolument aimer Internet ? C’est la question que se pose en filigrane Denis Olivennes, dans un billet de blog qu’il a publié ces derniers jours. Tempérant ces propos sur un Internet « tout-à-l’égout », il explique que le principal problème est « l’internet anonyme et de l’internet sauvage ». Au final, Denis Olivennes dévoile une opinion plus nuancée sur Internet, allant jusqu’à décrire le Réseau des réseaux comme une véritable « autoroute de la liberté ».

C’était donc un manque de précision. Denis Olivennes, l’ancien PDG de la Fnac à l’origine d’un rapport éponyme sur l’offre culturelle et la lutte contre le téléchargement (dossier qui a inspiré le projet de loi Hadopi), avait défrayé la chronique en considérant Internet comme le « tout-à-l’égout de la démocratie« . Fermement opposé au partage illégal de contenu, il avait auparavant rédigé un véritable pamphlet contre le piratage intitulé « La gratuité, c’est le vol : Quand le piratage tue la culture ».

Or, dans un billet de blog publié ces jours-ci, Denis Olivennes semble avoir mis de l’eau dans son vin. Ou plutôt, précisé sa pensée. Si hier, Internet était le « tout-à-l’égout de la démocratie », désormais le Réseau des réseaux est « l’autoroute de la liberté ». Grand écart du chef d’entreprise français ? Pour le principal intéressé, certainement pas. Il explique ainsi que « ma faute, ma grande fut de n’avoir pas précisé que je parlais de l’Internet anonyme et de l’Internet sauvage« .

« Dénonciations calomnieuses, rumeurs infondées, informations bidon, injures racistes, antisémites, homophobes, sexistes. C’est celui des délires nazis. Ou pédophiles.« , voilà le véritable tout-à-l’égout de Denis Olivennes. Mais de l’autre côté, il nous décrit une « faculté offerte à chacun d’avoir accès à la totalité des contenus, des informations, des opinions et d’échanger dans le respect du droit, de l’éthique et de la civilité« .

Enfin, il termine son message en contestant la prétendue dérive numérique qui a conduit à dénoncer le commentaire de Brice Hortefeux sur l’origine arabe d’un des militants de l’UMP. « Aussi les défenseurs de Brice Hortefeux ont-ils eu tort de dénoncer dans l’affaire de ses blagues de « beauf » un effet des dérives numériques. Le ministre a parlé dans une réunion publique. Il a été filmé, sans l’ignorer, par des caméras d’une chaîne parlementaire. Ces images ont été diffusées par les sites d’information après vérification des sources. Rien n’est faux, truqué, volé. Autrefois, cela aurait été ignoré. Il est heureux, au contraire, que ces images aient été diffusées. Ce n’est pas l’effraction, mais la transparence. La face de lumière du web. C’est internet, autoroute de la liberté« .

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